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Scandaleuses Contemplations
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Scandaleuses Contemplations
Scandaleuses Contemplations
  • Né à Boulogne-sur-Mer, d'origines slaves, Maxim se fascine pour la culture européenne, principalement celle d'Europe de l'Est. Éperdument romantique, enchaîné à ses convictions, ses lecteurs sont conviés à son rêve nostalgique et à partager sa sensibilité.
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11 juin 2012

Vins d'hiver.

 Antonio Mancini - La Rue

 

  Aujourd'hui, pardonne-moi, j'ai envie de faire la fête. J'ai envie, de l'autre côté de la table, que ton visage réponde à mes sourires, j'ai envie, de l'autre côté du bar, que tu me serves deux ou trois verres, de ton amour, de ta bravoure... Cette nuit encore, j'ai rêvé de ton visage, dyonisiaque, qui laissait s'échapper l'expression d'une intense émotion, celle, je l'imagine, que je t'ai procurée l'autre jour, quand nous étions aux cieux. Sous l'emprise d'une substance qui brise ma conscience et agresse ma sagesse, cet alcool divin, mélange de vins divers, mêlé aux nuées sombres de l'hiver, qui de ses flocons glace mon souffle et me renvoie à l'attente de ta chaleur, tant d'ardeur et de vigueur pour une nuit passée à te désirer !

  Ce matin, je m'éveille aux côtés de ton absence, malaisance quand tu n'es plus près de moi. L'on dit que la raison est la chose la plus partagée parmi les hommes, mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de raison, je désire l'évasion qui me sorte de cette prison, prison de solitude, prison éternelle du manque, sacrificielle éternité tandis que tout est dépeuplé. Les mots me manquent alors que le vin m'apaise, le vin me fait croire que tu es là, près de moi, me désirant. Mais rien de tout cela, une nouvelle illusion dupant ma naïveté... Suis-je fou ? Pas que je sache puisque j'ai conscience de ce que je t'adresse, j'ai conscience de cette solitude qui m'oppresse, tu es là, présent, loin, très loin, et seules quelques photographies me rassurent de ton existence.

  Pourtant, le monde n'est pas si grand, il y a longtemps de cela que la Terre n'est plus plate, tu ne t'es donc pas perdu au bout du monde... Finalement, peut-être qu'ils n'étaient pas fous, peut-être que le bout du monde, c'est cette solitude qui ronge et arrache toutes ses saveurs à l'existence. Heureusement, de ses rayons, le Soleil me rassure, de sa lumière, redonne l'espoir à mes jours qui, dans tes bras, seront merveilleux. Suis-je sage d'attendre ? N'est-il pas malheureux de gâcher tant de secondes passées à s'aimer, peut-être simplement faut-il que l'amour attende... Oui, l'amour verra. Demain, quand seront les beaux jours, après l'hiver, lorsque le vin ne me sera plus d'aucune compagnie, lorsque la chaleur naîtra de toi.

 

  L'Animal apprend la patience.

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Commentaires
N
Je ne sais pas pourquoi c'est me fais pensée à Baudelaire ce que tu écris , un mélange de l'évasion et du Spleen... après c'est mon avis ^^
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