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Scandaleuses Contemplations

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Scandaleuses Contemplations
Scandaleuses Contemplations
  • Né à Boulogne-sur-Mer, d'origines slaves, Maxim se fascine pour la culture européenne, principalement celle d'Europe de l'Est. Éperdument romantique, enchaîné à ses convictions, ses lecteurs sont conviés à son rêve nostalgique et à partager sa sensibilité.
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11 juin 2012

César garde les armes à ses pieds.

César garde les armes à ses pieds.
Ô toi, humble lecteur ! Prends le temps de la passion, observe sans fascination ni la moindre affection, rien qu'un brin d'émotion qui motive ma plume d'un éclair d'ambition. Prends pitié de mes petites lettres, soignées, vénérées, chéries par leur seul...
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10 juin 2012

Délibérément romantique...

Délibérément romantique...
Mesdames, Messieurs, J'ai le plaisir et l'honneur de vous annoncer, ce jour, le souvenir de mon arrivée sur cette Terre, le 29 mai 1994. Heureux cadeau ou horrible fléau ? Seuls les dieux jugeront de l'utilité de mon existence, et moi seul jugerais de...
7 décembre 2012

La Rébellion.

 

Wassily Kandinsky - Oeuvre N°2

 

  Ah ! Vous y avez crû ? Bien, voici le piège fatal que vous vous êtes tendu et qui n'incarne que ma puissance... J'ai été assommé, roué de coups, rué vers l'orme, mais me voila revenu... Puisque les Dieux l'ont voulu ! J'ai prié longtemps, j'ai pleuré aussi, je me suis accroché à de vaines illusions, mais voila que le fil est rompu, et voila le bonheur qui n'est plus très loin... Laissez-moi le temps de retrouver mes esprits, ma plume n'est pas usée mais elle manque de candeur, ses cieux se sont assombris, et une étincelle saurait la libérer d'un joug féroce. Que penser de ce monde ? Oh non ! Il n'est pas ravissant, il n'a rien de beau, à vrai dire, cependant, il n'a pas plus de laideur qu'un bossu au grand coeur... Je me refuse à croire que le monde est dévasté, car il en est loin, et toujours... Il a traversé des millénaires, des cieux obscurs et des éruptions de révolte, pourtant, le voila debout ! Gloire, prosternez-vous car un monde qui ne vous veut que le bien s'impose et arrache le coeur des tyrans ! Il n'est plus d'un monde qui crâche sur son propre miroir, il n'est plus d'un monde d'aliénés. C'est le monde des hommes libres, des conquérants éclairés du bonheur, l'infâme est vaincu, et jamais plus les maux de la guerre ne hanteront nos tourments. Prenons le pouvoir, arrachons les diktats, renversons les pourris et abollissons la corruption ! C'est la fin d'un monde teinté de crasse, le début d'un globe parfait aux contours dorés, aux lueurs étincelantes et au coeur vif et propre. Plus aucun pavé ne sera noirci par le feu, et si cela venait à arriver, alors nous le jetterions sur les édifices que le temps a pourris, les édifices que le sang et la guerre ont sali, que les hommes ont dégradé. Le monde doit être propre, comme le sont les cieux, et si tous les hommes veulent rejoindre les cieux, pourquoi ne resteraient-ils pas ici bas ? Pourquoi ne pas faire de la Terre nos propres cieux, pourquoi ne pas dire aux dieux que nous ne leur devons rien, et que leur poids nous est indifférent, car aucune tempête ne saura détruire notre monde de justesse et de paix, notre monde serait parfait, invincible, tout en restant humble. Pas de tours, pas d'offense aux cieux, rien qu'un monde à la hauteur de tous les hommes, avec une simple porte et quelques beautés pour nous énorgueillir, mais rien de trop extravagant. Plus de sang, plus une seule arme, rien que des peuples unis les uns aux autres avec leurs différences. J'entends le glas d'une révolte paisible, de ceux qui veulent ce monde, de ceux qui font ce monde, et non pas de ceux qui l'achètent puis le revendent... Car peuples du monde entier, le monde est à nous !

 

  L'Animal Glorieux.

23 août 2012

Les Jours Heureux.

Victor François Tardieu - Les Dockers De Liverpool

 

  Je ferme la porte de mes ennuis et tourne le dos à cette muraille de malheur rongeant mes entrailles, comme une ferraille au creux de mon coeur. Le soleil m'illumine de ses rayons puissants, me tourmente de sa candeur sans égale et me laisse libre de penser, au son de la Carmagnole et des cloches de la cathédrale auxquelles je dis "merde". Quelques pavés à la gueule de la flicaille et des gens d'église, ça me fait bien rire. Ce monde est con et je le sais, inutile donc d'en faire un malheur, je me réjouis de leur idiotie et les opprime à ma façon puisqu'ils le font à la leur, personne ne me croit lorsque je dis que j'ai été enfant de choeur, je me souviens du sacristain laid comme un pou et aussi honnête qu'un banquier, mais ils ne me croient toujours pas, c'est tant mieux pour moi, j'efface un sacré mauvais souvenir... Au loin, le sifflet du paquebot qui signale mon départ, la populace qui s'exalte un peu de me voir drôlement habillé, mais bon, ça me fait bien rire, finalement, y en a pas un qui relève l'autre, riche ou pauvre, tant qu'on est con, on le reste. Le soleil est resplendissant comme ma grand-mère m'a dit que je l'étais, ça m'a fait drôlement rire, mais bon, pourquoi pas ? On peut accepter les roses tant qu'elles ne nous blessent pas le coeur... Je me retourne et je me dis que ce vieux port décharné avec ses quelques bâteaux plus ou moins vieux va quand même me manquer, je ne pourrais plus espérer entendre le sifflet du bâteau ni voir le phare au fond de la digue s'illuminer... Là-bas, y aura un beffroi qui ressemblera au phare mais sans lumière ni navire, pas de pêcheur à son pied, peut-être moi lorsque je pisserais sur le mur de leur tour... Là-bas, y aura les bourgeois pire qu'ici, la flicaille aussi et les bigots détestables, mais bon, s'il reste quelques pavés, je pourrais les arracher et les balancer à la figure des mécréants qu'ils sont tous ! Je suis fou, qu'ils diront, pas normal en tous cas. Mais je trouverais ça bien drôle de les voir tirer leurs gueules de gargouilles prêtes à cracher leur lave de haine et de mépris envers moi, le provincial, le marginal, le communiste, le pédéraste ! Et ma mère qui veille à me taper sur les doigts pour que je me comporte comme un être raisonnable, oui, si seulement tu l'étais raisonnable, toi, Maman ! Et mon père, un peu abruti par le travail qui me voit comme un patriote... Je suis content de les quitter, il est temps de toutes façons, sans quoi je serais resté au rang de patriote raisonnable : crétin et discipliné en fait. Je suis rien de tout ça, juste un peu la tête dure et amoureux des temps passés. Mais bon, même si ça me va pas trop, ce monde, j'essaie de m'y plonger pour voir ce qu'il a gardé du passé, et au fond, je le trouve un peu foutu mais pas de quoi se lamenter ! A ma façon, je fais un bras d'honneur à l'envahisseur britannique pour rejoindre les bourgeois, qu'on fasse gronder les canons et qu'on crie victoire !

 

  L'Animal vainqueur.

20 août 2012

La Détresse.

Guido Reni - Le Massacre Des Innocents

 

  L'horrible mage qui m'agresse, cette nuit, couvrant mes pas de détresse, j'aurais voulu qu'il s'en aille, qu'il déserte mon territoire, mais il m'a roué de coups, il m'a torturé le coeur comme l'on presse le raisin pour en faire un alcool, puis l'alcool sanguin m'est monté à la tête et a dévasté mes pensées. Me voila tourmenté, la nuée ne pouvait que couvrir l'orage, et ce dernier a éclaté, sur son chemin, il a dévasté tous mes biens, songeant qu'en me privant de tout ce qui me revient, il aurait pu m'affaiblir et m'affubler d'une haine morbide. Les temps sont redevenus sombres, comme ces baraques à chevrons dont les façades s'entrechoquent, comme si mutuellement, elles exerçaient une pression jusqu'à sombrer l'une et l'autre sur les pavés salis de merde et de terre. Et là-bas, la gigantesque cathédrale qui, de ses grands yeux et de sa chevelure de pierres acérées se porte comme mon seul juge. Me voila tourmenté et jugé par des hommes qui ne sont pas des dieux, mais qu'ai-je fait ? Et qui sont-ils pour me retirer ma fierté ? Je ne suis pas coupable, moi seul suis victime des tourments qu'ils m'infligent, ils ont tenté de m'arracher le coeur, de me déchirer les yeux, de me briser le cou, et ensuite, ils m'auraient livré impunément à la fosse commune... Je ne puis plus longtemps admettre ces souffrances qu'ils m'infligent, cette haine qu'ils attisent contre moi, et je ne puis supporter tant de violence, je me relève et proclame ma propre renaissance. De mon propre sang sali, de mes propres os brisés, de mes yeux aveuglés, je me relève tel un cadavre sorti des terres pour clamer mon innocence ! Je n'ai fait qu'aimer, je n'ai fait qu'attiser l'amour des uns et des autres, et j'ai récolté des émeutes et des révoltes contre mon coeur, mon esprit couvert des pavés qu'ils m'ont jeté cherche en vain à se libérer. Les temps obscurs sont bien présents et ont détruit sur leur passage ma fierté et mon amour. Ils me cherchent, moi, la sorcière, que tôt ou tard, ils auront la joie de purifier. Mais que faire dans ce monde de brutes, en qui croire puisque la Terre ne semble pas tourner rond et comment aimer puisque les guerres et les barbares sont vénérés ? Je ne crois plus qu'en la simple existence qui regarde pour se rendre compte de la laideur de l'humanité, et qui meurt par lassitude. Je ne me retourne pas, j'avance jusqu'à ma tombe qui ce jour-là me fera oublier, me fera exister sur une pierre acérée comme celle de la cathédrale qui me jugeait.

 

  L'Animal rendu aux mains des barbares.

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2 août 2012

Les Traîtres.

Dirck Van Baburen - Prométhée Enchaîné Par Vulcain

 

  Le réveil est difficile, tandis que les dernières laves ont recouvert le paysage mort, me voila perdu au milieu de tant de mutilés... Le monde s'est assoupi, les hordes de traîtres ont été condamnées au supplice infernal. Je pleure tant d'absence, d'ignorance et de mépris, à s'être trop enorgueillis, tous ont été digérés par les flammes sacrificielles. Et que penser de ce monde brutal ? A quoi bon souhaiter y demeurer puisque tout ici n'est que le reflet d'un vulgaire mensonge, d'une série de faux-semblants ou d'une composition vaniteuse...? La nuit fut longue et froide, le matin ardent et amer, et ce jour est une fournaise. Une fournaise qui ingère mes moindres injures, mes moindres souffrances dans le seul but de se réjouir de mon mal-être... Je pourrais supplier le divin, implorer la mort ou vénérer l'amant, mais rien n'y fait, le monde s'est fendu en deux grands socles dépourvus de toute communication. D'un côté, les êtres sont figés, glacés, pétrifiés... De l'autre, les êtres sont brûlants, calcinés, ardents... Et si les deux mondes venaient à entrer en collision, alors la grande sphère mourrait. Je ne suis sur aucun de ces deux mondes, je suis ailleurs, observant la médiocrité des deux semblables, je les maudis tous qui ne récoltent que le fruit de leur labeur diabolique. Et si le bûcher leur avait été promis, je ne les aurais pas libérés, si la roue devait être leur supplice, je ne les aurais pas détachés. Ils ne méritent que le regard ignorant et méprisant de ceux qui les dépassent.

 

  L'Animal plein de rage.

21 juillet 2012

Victoire.

Aleksandr Gherassimov - Lénine A La Tribune

 

  La victoire, son parfum est sublime, prestigieuse, orgueilleuse, vindicative, elle fait de tous ses alliés des héritiers du pouvoir. Des matins en sa présence s'éveillent pour fonder des édifices, condamner les traîtres, meurtrir les tyrans. Elle est grande et forte, respectacle, odieuse, fausse, pleine de paradoxes, elle s'énorgueillit de ses pleins pouvoirs et n'a de cesse de s'honorer de mille conquêtes. La victoire défait les faibles, elle s'en prend aux âmes stupides qui mutilent et prennent l'espace des âmes pieuses et audacieuses. Il suffit d'un nouveau réveil pour se rendre compte de sa grandeur, de sa splendeur infinie, voila l'oeuvre qu'elle laisse monter aux cieux, au nom de tous les puissants, en hommage aux dieux infernaux. Ses avalanches de colère feront frémir les mécréants, ses tempêtes de rage mutileront les corps des innocents pathétiques. La vie est telle qu'il faut la combattre, le monde est si grand qu'il faut l'assaillir, afin que la place demeure aux puissants. L'univers sans fin pleure ces temps de troubles, le globe tourne à mi-chemin vers l'infâmie, les cieux sont si grands, mais vaseux, gras, répugnants. Il faut conquérir ce globe vaseux, refoulant tous ses troubles, il faut redorer la surface de notre Terre, la faire resplendir de mille feux par nos joyaux, notre bonté, nos vanités, quelquefois. Le monde n'a de seul héritier que la beauté, il ne devrait avoir pour seule devise que la vérité. Tandis que tous les faibles cèderont au joug imposé de l'univers imperfectible. Nous serons forts et vainqueurs.

 

  L'Animal honoré.

15 juillet 2012

Les Feux d'Artifices.

Eugène Delacroix - Autoportrait

 

  Médiocre, vulnérable, la République, je crie sa victoire mais elle me dévisage. Elle se pavane cette idiote, avec ses airs fourbes et déloyaux, elle me prend de haut, pensant que je ne suis que l'un de ses esclaves. Pourquoi cette masse grouillante incapable de crier, pourquoi ce monde absurde trop égoïste pour aimer un peu la nation qui le protège ? J'avoue ne pas comprendre, j'aime mon pays, ma seule famille, mon propre asile, mais que faire dans un tel monde ? Que faire puisque je hais les gens qui l'habitent ? A quoi bon marcher vers son frère, lui dire quelques mots d'affection pour en retour recevoir son indifférence ? La fraternité, je la recherche, où est-elle ? Ce n'est qu'une fourberie, rassure-moi, les temps ne sont pas si durs tout de même ! A quoi mène la Révolution sinon à l'étalage de leurs richesses, à la vénération de leur superficialité ? Je les hais, tous ! Et je veux partir, je veux partir ailleurs. Ailleurs où les feux sont violents, brutaux, et où ils n'ont de pitié que pour les hommes courageux, les pédants et les lâches ne méritent pas même le mépris, le monde devrait à tout prix vouloir les détruire ! Infâmie que la République bercée par ces trublions ! Pauvre enfant confié à de très mauvais précepteurs, où est la vérité dans la devise, où est la justice ? Je ne comprends plus, mes pas me suivent dans la rue mais nul regard ne m'est adressé, suis-je ignorant, méprisable, orgueilleux, violent ? Je ne comprends pas et j'ai besoin d'aide, ne suis-je pas un enfant de la République comme les autres, alors pourquoi chercher à m'exclure tandis que je paie moi aussi le prix de la liberté ? Je me tournerai vers Dieu en demandant sa grâce puisque les hommes ne m'aident pas.

 

  L'Animal déçu.

10 juillet 2012

Sublime illusion.

Charles-Joseph Flipart - Still Life

 

  Je t'aime, tu me trouves inconscient, certainement. Mais mon cher, me voila heureux, te rends-tu compte ? Te rends-tu compte de tant de souffrances infligées pour un combat enfin gagné ! Je n'ai jamais tourné le dos à l'existence, même s'il est vrai que je l'aie parfois méprisée, de par sa cruauté. Désormais, je lève les yeux au ciel, il n'est plus utile de lever le poing, les dieux semblent se ranger de mon côté. J'ai créé mon univers de tant de joie, de tant de passion, et me voila récompensé. Je ne désire pas être vénéré, ni même reconnu, non, la vie m'a déjà répondu, les dieux m'ont offert le présent de grâce, que dire si ce n'est qu'il en est fini des sombres illusions. Que le bonheur est enfin entre mes mains, que chaque instant compte et que la vie m'accueille avec allégresse dans son précieux domaine. J'ai reconnu certains dieux, les plus vils, les plus mesquins comme les plus généreux, je me souviens d'Arès, vindicatif, le ciel dans ma tête l'a renvoyé à sa place, plus posé, amoureux enfin, privé de sa brutalité. Hadès également, Dieu jaloux, a été retiré de l'Enfer mais consolé par de somptueuses nymphes, quelle honte pour un Dieu, mais qu'importe le statut, l'offrande reste la même. Il n'y a aucun mal à apprécier les choses à leur juste valeur, mais les gens trop riches n'ont pas conscience de la valeur qu'ils comparent souvent au coût. Certes, la vie a un coût, estimable toutefois, tandis que la valeur de l'existence n'a de prix que l'Amour, l'éternité, la beauté et l'allégeance ! Oh, que dis-je ? Je suis pris d'une euphorie fantastique et le monde me livre enfin aux anges, quel plaisir qu'une vie passée à se sourire, à s'égaler, se répondre, se serrer dans l'intimité la plus cosy. Je ne remercie pas les dieux car je mérite après tout le gain de tant de joie, je ne remercie pas les hommes puisqu'ils m'ont fait souffrir avant de m'aider à sourire, mais voila que le mal est fait et le jeu de la vie peut commencer. Il suffit d'un peu de tenue, de grâce et de pudeur, et la vie sera pour moi parfumée d'ardeurs et de douceurs. Le vent souffle dans mes cheveux, me voila lancé pour vivre loin du tracas du passé. Et lorsque le tracas reviendra, je l'affronterai puis je lui tournerai le dos. Je suis heureux, en toute sincérité.

 

  L'Animal reposé.

9 juillet 2012

Possession.

El Greco - Frère Hortensio Felix De Paravicino

 

  Je t'idéalise, je t'observe, et enfin, je te réalise... D'abord, tu es l'homme aux milles promesses qui me jure l'éternité sur l'Apocalypse, puis je te regarde agir et je comprends souvent que, ma foi, tu es bien lâche. Ta faiblesse te rend vaniteux et fermé, tu n'accèdes en rien à ce que tu prétends saisir, quelques fragments de poussière entre tes mains, seulement, comme ce sentiment que j'éprouve moi-même lorsque je semble te détenir... Me voila dupé ! Tu n'es que poussière entre mes mains, sitôt que tes mains m'échappent, que ton corps dort dans d'autres lits que le mien, tu n'es plus à moi et, partout, tu échappes à la tyrannie que j'exerce sur toi, folie d'amour que seul le temps peut arrêter. Il y a outre ma folie cette réalité que je viens de comprendre, le soleil de ses rayons brutaux m'a écarquillé les yeux, pour me montrer l'homme que tu es vraiment. Tu es viril, tu es bon, certes, toutefois, tu as peur de beaucoup de choses et il est difficile de te faire admettre que tu es mien tant que je serais vivant. Je ne veux pas te condamner, ni même te séquestrer, ce que j'attends de toi, c'est qu'à l'heure de ma vie et de la tienne, nous nous partagions. Je ne puis supporter davantage ta distance et ton tempérament parfois glacial face à mon attitude infernale. Et quel intérêt si je ne fais que créer les flammes qui détruisent et noient dans les profondeurs tes ardeurs à jamais ? Jamais personne ne t'aimera comme je t'aime de mon propre cœur, livre-moi ton âme un peu plus, je n'en ferais pas de l'or, ni même des diamants, toutefois, je saurais en faire une flamme qui veille tes nuits et te réchauffe le cœur, que tu saches que, coûte que coûte, jamais tu ne seras laissé pour compte, le monde selon moi est cette œuvre que nous devons accomplir toi et moi. S'il n'y a plus ton âme, s'il n'y a plus la mienne, je préfère rêver le néant.

 

  L'Animal amoureux.

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