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Scandaleuses Contemplations
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Scandaleuses Contemplations
Scandaleuses Contemplations
  • Né à Boulogne-sur-Mer, d'origines slaves, Maxim se fascine pour la culture européenne, principalement celle d'Europe de l'Est. Éperdument romantique, enchaîné à ses convictions, ses lecteurs sont conviés à son rêve nostalgique et à partager sa sensibilité.
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16 juin 2012

Solitude.

Julius L

 

  D'étranges ombres autour de moi, quelques grésillements qui causent mon ennui, mais aucune véritable présence. Toutes me guettent, désespérément, et je verse une larme... Je suis seul, abandonné, toi, à l'autre bout du monde, tu te rends près de ces esprits qui arracheront ta chair qui m'appartient pourtant, en tous cas, je le crois. Je m'effraie de ton absence et mon esprit loin de toi s'angoisse de trop d'abandon, j'aurais aimé me sentir moins seul, que tu me serres contre toi. Un tintamarre derrière moi, une fanfare niaise et incohérente, pleine d'humeurs détestables, je suis sage pourtant, j'attends sagement que la déesse du sommeil vienne s'emparer de moi, pour cette nuit au moins, que je puisse m'éveiller demain matin, comme si tu étais là, à m'attendre... Mais je rêve, je crois, tu ne m'attends pas, tu es là, dans tes draps sales, avec tes amants impurs, que je pourrais tuer un à un, par souci de vengeance. Je ne puis plus supporter ton rejet de moi-même, et rien pour moi n'est plus tragique que l'idée de ne pas t'appartenir, tu te crois si puissant en exerçant ta domination contre ma propre volonté... Et toi, de l'autre côté du rivage, te défends de raison et de pureté, mais comment te dire que je ne suis qu'un être passionné, que seul l'Amour me contrôle... Comment une seule seconde as-tu pu penser que mon âme puisse un jour être livrée aux sages imbéciles ? Je ne crois qu'en la sagesse des dieux, mais puisque les dieux ne m'ont pas éclairé de leur présence, comment suivre le chemin qu'ils me dessinent ? Je ne puis plus supporter cette douleur dans la bouche, cette dent que je vais arracher puisqu'elle me tourmente ! Comme tes amants que je vais arracher puisqu'ils me tourmentent ! J'ai tellement peur, tellement peur qu'ils s'emparent de toi, pour ainsi salir ta beauté que j'ai si longtemps pu admirer... Comment faire ? Que faire de ton âme si pure et si belle qu'on est sur le point de salir, contre mon propre nom ? Te rends-tu compte du tourment que tu m'infliges ? Et pourquoi tant de plaisir à m'imposer tes douleurs ? J'aurais pu te prendre près de moi, t'offrir mes lèvres et mon âme toute entière, mais tu as préféré faire ton propre chemin, vers la corruption. Je me révolte de tes choix, je te maudis de ton insouciance, de ton manque d'espérance vis-à-vis de ton amant le plus loyal ! Ma vie n'est plus la même puisque tu me tournes le dos, mais jamais, hélas, je ne saurais te dire adieu. Vas donc pourrir ton corps avec tes mignons, vas donc agresser ta douceur et détruire ta belle âme de toutes ces saletés, sans coeur ni âme, rien qu'une poisse qui leur couvre le corps, la seule récompense que les dieux puissent leur offrir, toute la dignité qu'ils méritent : rien qu'un peu de poisse ! Je te hais mais je t'aime, et toujours, de notre combat, je ressors vaincu, sans autre force que celle de te jeter les armes ! Alors prends, tiens, voila pour toi ! Un glaive, et bientôt, tu auras le pouvoir de ma propre mort ! Dieux olympiens, pardonnez-moi.


  L'Animal sinistre.

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