La Valse des Coeurs brûlés.

  C'est la valse des coeurs qui chavirent, divine agonie des amants, une douce mélodie les entraîne dans les regrets... Les regrets du temps perdu, la tristesse d'un amour dêchu, tout était beau alors pourquoi faut-il que tout redevienne moche ? Qu'était le monde quand il te prenait dans ses bras, qu'il te caressait du coin de l'oeil en te susurrant des mots doux, qu'était le monde, sauf un enfer. Il est vrai que des flammes te passionnaient, c'est que tu l'aimais. Il est vrai aussi qu'un charme te retenait, parce que tu le désirais. Du jour où il te dit qu'il n'y a plus ni charme ni passion, tu t'effondres, tu tombes sur ta croix et le charme se brise, ainsi que tes poignets, comme crucifiés. Tu l'aimais tant que tu te sacrifie pour lui prouver que rien n'est encore éteint, qu'il faut que tu te vides de ton sang pour que cette passion qui te pénètre s'exile. Cette passion qui te rappelle ces instants où il était en toi, aujourd'hui, il n'entrerait plus au risque de te briser, il serrait tes flancs si fort lorsque vous vous aimiez, désormais, sans son amour, si fragiles, il se briseraient. Tu es seul sur ta croix, à compter les secondes, les heures et les minutes sans son amour, et quand sera-t-il à tes pieds pour t'implorer de cesser ? Quand sera-t-il à tes pieds pour réclamer sa pénitence ? Judas ! Il te trahit, se moque de toi comme de la Terre entière, se suffisant à son reflet dans un miroir brisé, tu ne lui es d'aucun secours. Dans sa vanité, son égo trop fort, jamais plus il ne t'adressera un regard, ne serait-ce qu'il se réjouira du spectacle que tu lui offres, lui qui a toujours désiré, par fantasme, te supplicier. Le voila comblé ! Et tous ces anges qui autour de toi font surface, viennent à ton secours, te purifient, crâchent sur ta folie pour mieux retrouver celui que tu as toujours été, avant de te sacrifier. Es-tu conscient que tu commets ton plus grand pêché au nom de celui qui ne t'observe qu'avec mépris, au nom de celui qui crâche sur ton vrai visage. Ne sois pas si bête, ne lui pardonne pas et reviens. Reviens car ta vie n'est pas un jeu, ce n'est pas cette arme qu'il peut pointer au niveau de ton coeur tandis que ses disciples allument ton bûcher. Réveille-toi de ce cauchemar et dis-lui, dis-lui que tu n'as jamais été à lui, dis-lui que tu n'as jamais eu pour lui que ce regard aveugle de l'amant désespéré, qui trouvait en une bouteille de vin la maîtresse de tes rêves. Réveille-toi, dis-lui, je t'en prie, ou je meurs.

  L'Animal désarmé.

Comments

[Louloute]

Quand, je lis ce texte, j'ai l'impression de me voir à la place de la personne qui a perdu l'être qu'elle aimait tant ainsi que mes ami(e)s qui essayent de m'aider à remonté la pente!!

C'est un très beau texte =)